La ville circulaire

La crise climatique va amener nos sociétés et nos villes à repenser en profondeur l’ensemble de leurs filières matérielles : alimentation, production d’énergie, matières premières, déchets, logistique… Syvil a entamé une recherche prospective ouvrant des pistes de réflexion sur l’impact d’une modification du « système-ville » sur les architectures. Architectures de la production d’énergies vertes, de la fabrication locale, du réemploi, de la transformation, de la réparation, du stock, d’une logistique décarbonée, fluviale, ferrée… de quelles architectures le monde de demain aura-t-il besoin ?

Et demain, on fait quoi ? - Pavillon de l'Arsenal

La crise agit comme révélateur. A la manière d’un contre-champ, elle nous amène à regarder l’envers du décor, à nous plonger dans une introspection collective. Nous redécouvrons ce que nous ne voulions plus voir, accaparés par une volonté pugnace de nous détacher des choses « bassement matérielles ».

De quelle organisation dépendons-nous ? Quels en sont ses impacts humains, sociaux et écologiques ? De quelle envergure est faite notre monde ? Quels sont ces problèmes si lointains qui frappent à notre porte ?

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© Klaus Frahm, Looking from Behind The Fourth Wall, 2013.

La décentrale, vers de petits bâtiments de production

La “dé-centrale”, c’est l’inverse de la centrale. En décentralisant la production, en produisant et en stockant de l’énergie, de l’eau, de la nourriture, à petite échelle, les producteurs rapprochent leur production des usagers, qui identifient le lieu de la production dans le territoire, et deviennent plus résilients et plus autonomes. Identifier et définir des “édifices-décentrales”, c’est inventer des lieux de production d’un nouveau genre, plus démocratiques et plus écologiques.

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La ville circulaire, de la ville fossile à la ville fertile

La ville « circulaire » est invoquée quand on tente d’allier ville et écologie. Mais la ville transforme aujourd’hui en déchets les ressources qui lui arrivent. Imaginer une ville circulaire, c’est imaginer de nouvelles architectures et de nouveaux paysages à la hauteur de ces enjeux : des paysages de remédiation, de fertilisation, et de productions biologiques, des lieux recycleurs et stockeurs comme des recycleries et des consigneries, des dé-centrales locales d’énergie, d’eau, de distribution, des édifices polyfilières et multi-services de proximité où l’on produirait et consommerait sur-place, des édifices plus diversifiés et sur-mesure pour le traitement de l’eau ou de l’énergie, et la distribution décarbonnée des marchandises. Voyage prospectif au pays d’un éco-système ville.

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Un kunda dans le Thar (Inde), réservoir qui récolte et stocke au sol les eaux de mousson.